L’Italien propose la même règle en cours de match que lors des tirs au but, c’est-à-dire l’impossibilité de s’y reprendre à plusieurs fois pour marquer si la tentative est repoussée par le gardien ou les montants.
Un joli plaidoyer pour l’équité des postes… L’ancien arbitre Pierluigi Collina qui a fêté jeudi ses 65 ans, a bien envie de rétablir un certain équilibre entre le tireur et le gardien de but lors de l’exécution d’un pénalty en cours de match. L’Italien a en effet proposé à l’IFAB, qui décide des lois du jeu, d’appliquer la même règle que celle en vigueur lors d’une séance de tirs au but. A savoir marqué c’est marqué, raté c’est raté… Aucune possibilité pour le frappeur ou l’un de ses coéquipiers de reprendre victorieusement le ballon s’il a été repoussé par le portier adverse ou s’il a touché l’un des montants. L’ex-roi de l’arbitrage, actuellement président de la commission des arbitres de la Fifa, veut mettre fin à cette seconde chance selon lui inéquitable.
« Je pense qu’il y a un écart excessif entre les possibilités qu’a l’attaquant et celles du gardien, explique-t-il dans une interview au quotidien transalpin La Reppublica. En moyenne, 75 % des penalties sont déjà marqués, et le pénalty constitue souvent une opportunité plus grande que celle supprimée par la faute. Existe-t-il également la possibilité de jouer l’arrêt du gardien de but ? A mon avis, les gardiens de but devraient se plaindre. »
Pour lui la seule solution est donc le « One Shot ». « Comme aux tirs au but après prolongation, résume-t-il. il n’y a pas de rebond, soit tu marques, soit on relance par un six mètres, point final. Et de cette façon, vous évitez également le petit théâtre qui se produit avant un pénalty, avec tous les joueurs autour de la surface. Ils ressemblent à des chevaux de courses avant le départ du Palio de Sienne. »
Collina s’est également exprimé sur les polémiques qui entourent les hors-jeu sifflés pour une poignée de millimètres. « La précision est toujours un avantage, explique-t-il. on pourrait dire : deux centimètres sont-ils si cruciaux ? Peut-être pas à 40m du but, peut-être que dans la surface de réparation ils le deviennent. Mettre un seuil ? Nous devons toujours essayer de nous demander si la solution résout le problème ou si elle en crée un autre, bien plus grand. Aujourd’hui grâce à la technologie, nous avons une certitude presque absolue en cas de hors-jeu, ainsi qu’en cas de but-non-but.
Super article ! Bravo pour tout ce travail.