Rien n’arrête le championnat camerounais, pas même la grève des arbitres. Depuis lundi 21 avril, les hommes en noir ont décidé de suspendre leur sifflet, réclamant à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) le paiement de 300 millions de francs CFA d’arriérés de primes. Pourtant, la 20e journée d’Elite One a bel et bien débuté mercredi, avec trois rencontres disputées contre vents et marées.
Face à la menace de paralysie, le Comité transitoire du football professionnel (CTFP) n’a pas tremblé. Faustin Bida, son secrétaire général, l’avait annoncé la veille : « Nous avons pris toutes les dispositions pour assurer la tenue des matchs. Le président de la Fécafoot a ordonné le paiement des dettes envers les arbitres et souhaite accélérer le processus à l’avenir. Dès la 28e journée, beaucoup de choses devraient évoluer. » Les faits lui ont donné raison, puisque les rencontres programmées mercredi se sont déroulées sans accroc.
Mais ce tour de force n’a pas été sans controverse. Pour pallier l’absence des arbitres d’Elite One, la fédération a fait appel à leurs homologues de Ligue 2, une décision qui suscite l’indignation du côté de l’Association camerounaise des arbitres de football. Simon Mbeleck, membre influent de l’association, ne décolère pas : « Le sifflet est toujours mort, la grève tient bon. La fédération refuse la conciliation et commet une grave erreur : faire arbitrer un match de Ligue 1 par des arbitres de Ligue 2. Cela ne devrait jamais arriver. »
Malgré la tension, le CTFP ne compte pas lever le pied. Le programme de la 21e journée, prévue ce week-end, a déjà été publié. Reste à savoir si la Fecafoot persistera dans sa stratégie ou si un terrain d’entente sera trouvé avec les arbitres pour un retour à la normale. Le suspense reste entier dans les coulisses du football camerounais.